Tout le monde conviendra que nos cousins Québécois sont charmants, toujours contents de vous voir , bienveillants, accueillants et nous n’imaginons pas un instant que ces gens là puissent être en conflit.

Nos stéréotypes ont la peau dure, pour être aller à Québec et plus particulièrement à Montréal et justement à l’UQAM  (Université de Québec à Montréal) dans les locaux du CLIPP ( centre de liaison sur l’intervention et la prévention psychosociales) ou nous travaillons sur la qualité de vie au travail, nous avons toujours eu une impression de sérénité, de calme, basée sur l’écoute et la bienveillance.

Pourtant les choses bougent lentement et nos collègues canadiens s’amusaient à dire qu’ils commençaient à se rebeller un peu à la française lorsqu’il y a eu il y a maintenant 2 ans la grève à l’université Concordia.

Les manifestations contre l’austérité à l’UQAM renforcent le sentiment d’une exaspération sourde et latente qui finit par craquer. Il faut reconnaitre que le vieux schéma du Québecois toujours content en prend un coup derrière les oreilles.

Nous disons souvent que les canadiens sont à la pointe du dialogue social, innovent en permanence dans les systèmes sociaux par un dialogue , une concertation et qu’au final la médiation , la conciliation dans ce pays n’a pas beaucoup sa place. Les récents événements montrent que nous avons les mêmes à la maison… avec une culture différente certes , les conflits naissent de manière universelle,  de non dits, mal dits, pas dits, interprétations, jugements et contraintes.

Lorsque le dialogue est rompu , lorsque la concertation ne passe plus, tout permet alors aux interprétations et aux jugements de prendre le  pas,  ce qui va créer le conflit inéluctable.

A l’université de Concordia cela commençait à déraper , l’austérité, les restrictions sans concertation ni dialogue, finissent par faire exploser la marmite et nous en arrivons à une légitime colère qui s’exprime dans les rues .

Nous pouvons décoder le conflit , cependant quel sera l’outil, la méthode la plus appropriée pour traiter le conflit, force est de reconnaitre que lorsque les individus sont habitués à dialoguer de par leur culture et  en sont arrivés à ce stade, il faudra beaucoup de finesse aux institutions pour renouer le dialogue.

Une médiation peut-être, une négociation surement, tout est l’art de s’adapter à la situation et de bien connaitre les origines, les cultures des pays en situations conflictuelles pour mieux les résoudre.

lien sur l’article sur l’affrontement à Montréal (le Monde):

https://campus.lemonde.fr/campus/article/2015/04/09/affrontements-et-arrestations-a-l-universite-du-quebec-a-montreal_4612535_4401467.html?xtmc=montreal&xtcr=2

 

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