De nombreuses associations ont crée des codes de déontologie et d’éthique du médiateur pour encadrer cette discipline et garantir aux personnes qui décident de venir en médiation d’être en présence de médiateurs qui maitrisent les fondamentaux de ce métier.

Certains codes sont très complets voir peut-être un peu trop complets , au point que l’on peut même se poser des questions quant à leurs réelles applications. Sans lancer une quelconque polémique je vous laisserai le soin  de reprendre quelques articles de certains codes pour vite comprendre leurs complexités et la difficulté de les appliquer.

il existe même dans un code (codes des médiateurs de l’organisation des médiateurs CPMN) un article qui spécifie:

« Un médiateur doit être exemplaire. Il se donne comme objectif de se comporter dans sa vie personnelle et la vie sociale en cohérence avec les valeurs de respect des personnes et de l’environnement qui sont les valeurs de la médiation professionnelle. »

voilà un bel article qu’il faudra bien décortiquer pour chaque médiateur concerné qui mettra le curseur de « l’exemplarité » où il souhaitera le placer pour ne pas être vite rattrapé par ses propres paradoxes. Je vous laisse réfléchir la dessus.

et j’ajoute cet article du code des médiateurs de la FNCM:

« Pour ce faire le médiateur s’engage à faire un travail sur lui même et ses pratiques…. »

là également voilà un article qui mériterait quelques précisions pour mieux le comprendre et donner un peu plus de clairvoyance aux propos.

Revenons sur les fondamentaux tout simplement que je considère comme essentiels à la posture d’un médiateur.

Tout d’abord les 4 principes de base doivent être assurés:

Impartialité, Neutralité, Indépendance, Confidentialité.

L’impartialité vaut pour tous les médiateurs qui se doivent de respecter ce principe,  le médiateur ne peut accepter de faire une médiation dès lors qu’il connait personnellement l’un des acteurs de la médiation ou l’organisation qui est en médiation?

La neutralité se résume par le fait que le médiateur n’apporte pas de solutions qui pourraient le servir personnellement.

L’indépendance du médiateur au regard des institutions et des personnes en médiation: le médiateur ne peut réaliser une médiation entre deux organismes dès lors qu’il en fait partie d’un.

La confidentialité des entretiens s’explique d’elle même.

J’y ajoute, la courtoisie, la bienveillance, la recherche des faits , le respect des points de vues.

Ce qui va obliger le médiateur « professionnel » à éviter toute forme de dénigrement de quelque nature que ce soit, de sectarisme , de discrimination, de diffamation, d’insultes et pas uniquement dans son rôle de médiateur mais également dans sa vie personnelle, si j’en juge le contenu de  l’article  en référence plus haut.

La posture d’un médiateur est essentielle pour la bonne réalisation de ses prestations d’une part et également des messages qu’il souhaite véhiculer dans la vie civile et commerciale d’autre part.

Alors si nous procédons en accueillant chacun avec bienveillance, courtoisie , en respectant les points de vue , en accordant du crédit aux différentes professions, en étayant nos propos avec rigueur et avec des faits précis et solides, en acceptant les débats et en ayant le courage de la remise en cause de ses propres agissements , nous voilà dans un monde plus enclin à utiliser la médiation comme outil relationnel.

J’ose espérer que les médiateurs professionnels appliquent ces fondamentaux , je ne peux imaginer qu’il en soit autrement.

 

 

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